Depuis quelques années, tout a été écrit et dit sur Dubaï, en exagérant, dans la plupart des cas, ses mérites et ses défauts. Mais grâce à l’absence d’impôt sur le revenu des personnes physiques, et à la pandémie de Covid-19 qui a mis à genoux des milliers d’entreprises, de plus en plus de français rêvent du « grand saut » vers les Émirats.
Les préjugés et les lieux communs, comme nous l’avons dit, n’aident pas du tout, au contraire : d’une part, ils créent le stéréotype de la ville où « tout est facile et où tout le monde peut facilement gagner des millions », d’autre part, il s’agit d’un « endroit réservé aux riches », où ouvrir une entreprise est une « mission impossible ».
Vivre à Dubaï : parole d’experts
Pour les entrepreneurs qui souhaitent ouvrir un bureau pour leur société française, ou en créer un de toutes pièces, il existe plusieurs possibilités aux Émirats arabes. Il existe essentiellement deux macro-types de sociétés : la société « continentale » (LLC, c’est-à-dire société à responsabilité limitée) prévoit que 51 % des actions sont au nom d’un partenaire local, le « sponsor », tandis que 49 % sont au nom du client étranger.
Ce type particulier de société n’est utilisé que lorsque l’on souhaite opérer sur le territoire physique des Émirats, comme l’ouverture d’un magasin, d’un restaurant ou d’une entreprise de maintenance qui opère dans tout le pays. La société en zone franche, en revanche, exige que 100 % des actions soient au nom du client étranger et est utilisée, par exemple, pour acquérir un bien immobilier à Dubai, créer des holdings, des sociétés de commerce général (import-export) ou des sociétés de conseil. Il existe plusieurs zones franches, dont les coûts et les conditions varient, qui délivrent des licences spécialisées en fonction du type de société que l’on souhaite créer.
Ces deux types de sociétés permettent également de « parrainer » le conjoint et les enfants du propriétaire, ainsi que, bien sûr, les employés. « Les délais sont également beaucoup plus rapides que ce que l’on pense généralement.
Les possibilités à Dubaï
Ceux qui, en revanche, veulent travailler à Dubaï en tant que salariés ou indépendants, ont au moins trois possibilités. Commençons par le travail salarié : il est possible de venir à Dubaï avec un visa touristique (gratuit, d’une durée de 90 jours) et de chercher directement sur place, ou de faire appel à des chasseurs de têtes ou à des sites Internet dédiés depuis la France (mais attention aux arnaques : si on vous demande d’envoyer de l’argent ou d’avancer des frais, c’est qu’il s’agit certainement d’une arnaque).
Une fois le contrat signé, l’employeur devient le « sponsor » et se charge de convertir le visa touristique en visa de travail, de fournir une assurance maladie (le niveau de couverture varie fortement en fonction de l’emploi lui-même et du salaire) et de payer au moins un billet aller-retour par an pour la France.
Le logement peut être fourni directement par l’employeur ou, plus fréquemment, faire l’objet d’une allocation incluse dans le salaire. Il est également possible de passer par une agence immobilière Dubai. La licence Free lance, en revanche, est obligatoire pour toute personne qui travaille de manière indépendante et n’a pas besoin d’ouvrir une véritable entreprise.