Au cours des huit premiers mois de l’an passé, les fusions et acquisitions effectuées par des entreprises chinoises à l’étranger représentaient plus de 60 milliards de dollars américains, contre un peu moins de 55 milliards de dollars en 2015.
Pékin revient à la charge pour assurer son contrôle sur l’économie et plus précisément sur les flux de capitaux. La Chine a décidé de mettre un terme aux investissements de ses entreprises à l’étranger. Il s’agit d’un nouveau cycle de restrictions, en principe temporaire, dans le but de freiner un cercle vicieux qui accélère la dépréciation du yuan. Pour en savoir plus sur La situation des investissement chinois à l’étranger, je vous suggère de consulter régulièrement le site : chinedirect.net
La Chine freine l’es investissements de ses entreprises à l’étranger
Bien que le gouvernement Chinois ait toujours été très conscient des activités à l’étranger des entreprises du pays, ces limitations représentent un tournant majeur dans la politique d’investissements à l’étranger qui avait été tracée au début du 21ème siècle. Depuis, Pékin a encouragé ses entreprises à se déployer partout dans le monde à la recherche de ressources naturelles d’abord, puis des marques, des technologies ou encore des réseaux de distribution. Mais c’est fini, au moins à court terme : le Conseil d’État chinois a appelé à une «surveillance accrue des biens à l’étranger», et les autorités concernées ont répondu on renforçant la surveillance sur ces opérations pour lutter contre les investissements illégaux. Ces restrictions resteraient en vigueur jusqu’en septembre de l’année prochaine, coïncidant avec la célébration d’une réunion majeure du Parti communiste chinois.
Les entreprises chinoises accélèrent les acquisitions à l’étranger
Les restrictions sont presque à la fin d’une année de chiffres records dans ce domaine. Fin novembre 2016, les entreprises chinoises ont investi environ 60 milliards de dollars US, plus du double de ce qu’ils ont investi en 2015, selon les données Bloomberg. Cette accélération place le géant asiatique presque au même niveau que les États-Unis, premier investisseur mondial.
Bien que les entreprises chinoises investissent à l’étranger soient légales, les autorités jugent que certaines entreprises pourraient utiliser cette chaîne dans le seul but de retirer de l’argent du pays et de contourner les contrôles de capitaux que Pékin a mis en place pour empêcher son économie soit fragilisée. Avec un ralentissement de l’économie et quelques options attrayantes pour investir, de nombreuses entreprises cherchent à investir leurs capitaux hors du pays. Selon certaines estimations de spécialistes, la chute des capitaux cette année, à la fois par des méthodes légales et illégales, s’élève à environ 2 milliards de dollars.
Cet exode du yuan conduit à la dépréciation de la monnaie chinoise, qui est inférieure par rapport au dollar. Les perspectives ne sont pas encourageantes : le billet vert continue de se renforcer face à une hausse imminente des taux aux États-Unis. Pour inverser la tendance, la Chine a vendu une bonne partie de ses énormes réserves de change afin de retarder l’affaiblissement de sa monnaie. Mais compte tenu de la preuve que la stratégie n’est pas suffisante pour soutenir le yuan et l’impossibilité de continuer à décaisser les économies indéfiniment, Pékin a opté pour une position plus stricte.
Un jeu particulier entre chat et souris entre le gouvernement, d’une part, et ses citoyens et entreprises, de l’autre part. Les Chinois trouveront toujours de nouvelles façons de contourner les restrictions.